3️⃣ Jackpot validé, mise en veille activée - La genèse du nouveau skatepark

 

⏺︎ La genèse du nouveau skatepark ⏺︎


 3️⃣ 

              - Jackpot validé, mise en veille activée -


💶 Les subventions confirmées, un cahier des charges ficelé à coups de réunions (où il fallut patiemment initier nos décideurs au jargon technique du skatepark), et un appel d’offres lancé en grande pompe… il ne restait plus qu’à attendre le verdict en cette fin du premier trimestre 2023...


🕵️ Combien d’entreprises seraient assez courageuses — ou téméraires — pour répondre à cette mission impossible : construire un skatepark en béton lisse sur un terrain aussi abrupt, avec un budget aussi serré que le calendrier fixé (et que notre raie des fesses quand Thierry Cathelina rôdait aux abords du collège Guy Dolmaire, au début du siècle) ?

➡️ Une seule : E2S Company. 🎩 Chapeau bas.

Car bourses pleines ou non, cette entreprise en avait de solides. Au moins suffisamment pour rafler le marché sans concurrence et dicter son propre tempo. Négociant en mai 2023, avec nos tout-puissants élus, le report du lancement des travaux à avril 2024 – un deal équitable qui repoussait la cruciale et tant attendue réunion de conception du futur skatepark à février 2024. 🗓️

Et après ? Plus rien.

Plus rien… jusqu’à cette matinée du 27 octobre 2023 et la parution d'un bel article dans Vosges matin : Mirecourt, un nouveau skatepark en béton lissé à 150 000 euros pour remplacer l'actuel.




Un chef-d’œuvre d’amnésie collective.

☕ «Un arabica fraîchement filtré à la main, je tombe (des nues), en ce matin d’octobre 2023, sur un article au titre évocateur dans Vosges Matin Mirecourt : un nouveau skatepark en béton lisse à 150 000 euros pour remplacer l’actuel. 🗞️

Un beau titre, une belle activité, un beau projet, un bel investissement… et surtout, un vibrant hommage aux instigateurs de cette initiative.

Enfin, c’est ce que j’aurais aimé lire. Ce que nous aurions tous aimé lire.

❌ À la place, je fais face à une lecture brève mais intense, un ascenseur émotionnel oscillant entre admiration forcée et fou rire nerveux.

Car, loin de célébrer la mémoire des pionniers, on découvre avant tout un chef-d’œuvre d’amnésie collective, où la plume émoussée du journaliste — dont la connaissance du skateboard ne semble avoir d’égal que l'estime de la municipalité à notre égard — côtoie l’interview haute en couleur de la sympathique cheffe de projet Bourg-Centre Petites Villes de Demain.

Un bref moment d’égarement absolu : j’en oublierais presque, l’espace d’un article, ce doux parfum d’octobre, tout aussi clément que ces fleurs et ces nappes en couleurs, offertes à notre attention de manière fondée. Illusion parfumée... La raison me rappelle à la réalité.

Comme le souligne si bien cet épatant papier — et ce, en toute modestie — rien de tout cela n’aurait été possible sans les opportunes subventions glanées grâce aux efforts acharnés de la jeune cheffe de projet, épaulée par un maire infatigablement impliqué jusqu’au cou dans cette rude entreprise. Pour la première citée, c’est au moins véridique.

Mais dans le billet d’un monde loyal, dans le récit de notre imaginaire, nous aurions surtout voulu voir reléguée au second plan la besogne de vaste ampleur du grand chef local, afin de mieux souligner le rôle du CG Crew, le véritable père fondateur de cet édifice à venir.

Rien qu’un léger malaise de plus, pour nous, précurseurs des sports de glisse en milieu urbain dans la cité des luthiers. Nous, les créateurs du CG Crew, qui avons alerté dès 2021 nos élus locaux sur l’état vétuste et dangereux de la majeure partie des installations d'antan.

⌛ Trois longues années de combat (voire deux décennies) trouvent ainsi leur épilogue en ce jour. Avec un dernier coup bas aussi ravageur qu’inattendu. 🍂 Octobre nous a pris.

👶 Comme on le clamait déjà dans les cours d’école : c’est la hesse. Et c’est précisément là que le bât blesse.


Une image vaut mille oublis

Mais au-delà du texte en lui-même, il faut surtout voir les deux clinquantes photographies soigneusement sélectionnées pour illustrer ce grand moment de journalisme. 🤯

📷 Un travail d’orfèvre, manifestement conçu pour heurter nos pupilles déconcertées.

Ce matin, j’aurais préféré être la cible d’une énième farce de Marcel Béliveau, mais je me retrouve bel et bien face aux incroyables talents de la presse quotidienne régionale — peut-être aussi mal aiguillée par une équipe municipale définitivement guère soucieuse du sort qu’elle réserve à ceux qui ont porté ce projet, cet impérieux besoin.

⏳ Qu’elle est déjà loin, la belle époque… L’époque où l’objectif de Monsieur Parisot immortalisait l’ensemble du CG Crew et de ses amis en son fief, par un aride après-midi de juillet 2002, pour couvrir avec sérieux la délocalisation du skatepark dans La Liberté de l’Est.

Vingt ans plus tard, tandis que l’information s’est noyée dans un flot continu d’amateurisme, est-il finalement si surprenant de découvrir, ce matin, deux photographies capturées au skatepark de Thaon-les-Vosges, montrant des skateurs lambdas, sans aucun lien avec la commune de Mirecourt ? Une ville qui abrite pourtant une association de pratiquants à l’origine de ce beau projet, s’il faut encore le rappeler…

Un affront prévisible. La mise à mort de notre crédibilité.

🛹 Au nom de tous les membres actifs du CG Crew, des plus récents aux plus anciens, de nos chers amis disparus et des retraités de la planche, nous ne pouvons qu’être profondément touchés par ces manques de reconnaissance successifs — si généreusement offerts par notre chère commune — et regroupés ici en un seul et unique papier, un brin désinvolte, n'ayant l'air de rien.

Pour reprendre les termes du signataire de l'article, si l’espoir de voir les élus de ce monde « évoluer vers le haut » s’évapore, toujours un peu plus, comme peau de chagrin, il semble bien que ce soit toujours aux plus petits d’enseigner aux grands — Paradoxalement ici, par ces lignes et ces traits saillants — l’art et la manière du respect.

🤞Gageons toutefois que les futures installations, dont il est ici question, se montreront à la hauteur de l’énergie et du temps que nous y avons consacrés… Et qu’elles seront, une fois n’est pas coutume en notre sainte commune, entretenues au fil des ans.

Car, comme nous l’avait avoué jadis un élu à la barbe de sagesse, effleurée par le vent des années, lors d’une réunion au numéro 62 de la rue Bonn Beuel, un matin du lundi 4 octobre 2021 :

🗣️ « Les installations mises en place en l’an 2000 n’ont jamais été entretenues parce qu’on ne nous en a jamais fait la demande. »

Tout était dit.

Et les derniers chapitres de l'histoire communale prirent tout leur sens à la seule et unique lecture de cette réplique culte en devenir.

Mais, comme l’écrirait un grand reporter pour conclure un papier de qualité : «L’espoir fait vivre.»

 

➡️ Ce texte, c’est la surface de ma pensée, de notre pensée, au 27 octobre 2023 : 5 358 caractères chargés d’une rage contenue, de lassitude et d’un amer fatalisme.

Pourtant, face à ce skatepark promis, qui n’avait encore aucun visage, avec la fameuse réunion de conception en ligne de mire, mon silence fut d’or. Notre silence fut d’or. 🤐

Ronger son frein, ravaler sa fierté et se draper d’un silence aussi pesant que temporaire : voilà le modus operandi adopté pour voir ce cirque médiatique nous défiler sous le nez, le sourire crispé. 🤫

Faire le dos rond, encore et toujours, en espérant qu’une fois nos culs vissés autour de la table ronde — en février 2024 — notre parole devienne enfin d’argent.

⚖️ Quelques grammes d’espérance pour faire passer l’arrière-goût rance de ces trois années d’instrumentalisation, de courtoisies feintes et d’engagements évanescents.

Entre les communications surréalistes, les coups de poignard soigneusement affûtés dans les omoplates et les pirouettes d’élus déjà tournés vers les municipales de 2026… 🗡️

Y croire, aveuglément, comme tout le monde. 👨‍🦯

Ou, du moins, faire semblant, en misant sur un éventuel éclair de raison qui les pousserait enfin à écouter ceux qui savent ce que c’est que de manger le bitume et la rouille.

🤦‍♂️ Au fond, que nous restait-il à perdre, sinon les miettes de notre dignité ?




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